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Tabac et AOMI

L’artériopathie oblitérante des membres inférieurs est une maladie qui atteint les artères des jambes par l’athérosclérose, les artères rétrécissent, se bouchent à cause du dépôt de cholestérol (plaque d’athérome). Le passage du sang et l’apport d’oxygène aux tissus sont bloqués.

L’AOMI est favorisée par plusieurs facteurs, le diabète, l’excès de cholestérol, l’hypertension artérielle, l’obésité… et bien sûr le tabac. Le tabac joue un rôle majeur dans la survenue et l’évolution de cette maladie, c’est le premier facteur de risque, 90% des patients atteints d’AOMI sont fumeurs ou ex-fumeurs et les femmes sont plus affectées que les hommes.

De nombreux composés du tabac sont impliqués dans les complications de l’athérosclérose, les produits carcinogènes accélèrent le développement de la plaque d’athérome, le monoxyde de carbone active l’agrégation plaquettaire, augmente le taux de fibrinogène ainsi que la viscosité sanguine (augmentation du nombre de globules rouges). Il altère également la motricité artérielle tout en diminuant l’apport en oxygène et il abaisse le HDL cholestérol (le ‘bon’ cholestérol). La nicotine par son action sur les catécholamines va augmenter la fréquence cardiaque, la pression artérielle et donc les besoins en oxygène.

Il existe 4 stades dans l’artériopathie définis selon le développement de la maladie.

Le 1er stade n’est pas accompagné de douleurs, à partir du 2ème  stade les premières douleurs à la marche et la claudication intermittente apparaissent. Au 3ème stade, les douleurs vont être présentes même au repos, en position couchée, surtout la nuit au lit. Lors du 4ème stade, des destructions de tissus comme des ulcères, au niveau du bas de la jambe, du pied ou des orteils vont apparaître. En France, l’AOMI est responsable de 5000 amputations par an.

La prise en charge de la maladie va dépendre du stade de la maladie mais l’arrêt du tabac est la première mesure d’hygiène de vie. Le sevrage tabagique entraîne des bénéfices importants et surtout rapides ! Les premiers bénéfices apparaissent après 2 à 3 semaines d’arrêt. Dès l’arrêt du tabac, il n’y a plus de formation de plaques, les spasmes musculaires sont supprimés et le taux d’oxygène se normalise.

Les patients AOMI fumeurs doivent être encouragés à arrêter de fumer ainsi que pour tous les autres risques reliés à la consommation de tabac. Le patient doit être suivi tout au long de cette démarche avec un soutien adapté, le fait d’être accompagner augmente ses chances de succès.

Sources : Dr I Jamin (FARES), Fédération française de cardiologie, Mesimedical, cardiologie info